Un Conseil National de la Refondation consacré au Logement pour rien !

Jean-Philippe Dugoin-Clément, Vice-président de la Région Île-de-France chargé du Logement et Maire de Mennecy

Bombe sociale, le compte à rebours a commencé…

Les conclusions du Conseil National de la Refondation (CNR) consacré au logement ont généré une énorme déception, à la hauteur de l’énorme attente qui était celle de l’ensemble des acteurs du monde du logement, aujourd’hui confronté à une crise sans précédent.

Après avoir travaillé pendant sept mois, des centaines d’acteurs impliqués, associatifs, bailleurs sociaux, promoteurs, aménageurs, fédérations professionnelles, élus de tous horizons ont vu leurs efforts balayés d’un revers de main par le Gouvernement.

Ce CNR, qui devait répondre à la crise du logement, peut hélas se résumer en quelques mesurettes : diminution obtenue par Bercy de 2 milliards des dépenses consacrées à ce secteur, suppression du Pinel et réduction du champ du PTZ…

Pourtant, nous sommes aujourd’hui confrontés à une double crise inédite : celle de l’offre et de la demande. Une situation qui appelle une réforme structurelle de la politique du logement.

Pour ma part, je milite depuis longtemps déjà pour deux mesures de nature à répondre à la fois à l’urgence et à apporter des solutions durables pour relancer la production de logements et permettre aux français de se loger dignement.

D’une part, le plafonnement des prix de cession du foncier en zone tendue. C’est le seul moyen, sans rogner sur nos ambitions écologiques et sur la qualité des logements, de lutter contre l’explosion des tarifs de sortie et de proposer des logements abordables. Cette mesure audacieuse a l’immense avantage de ne rien coûter à l’état. Elle pourrait même lui rapporter au travers d’un système de surtaxation des cessions immobilières, au-delà de certains montants fixés par l’administration des domaines.

D’autre part, réparer le péché originel de 2017 de la suppression de la taxe d’habitation, moteur historique de la construction de logements dans notre pays, en recréant un lien pérenne entre les recettes de fonctionnement des communes et les évolutions de populations et d’activités économiques. Concrètement, je propose de mettre en place d’une dotation spécifique en faveur des communes bâtisseuses ou de moduler fortement, à enveloppe constante, les dotations actuelles en fonction des évolutions de population et de développement d’activité économiques observées sur une période décennale.

Le logement social est l’un des piliers de la cohésion sociale, si nous ne voulons pas vivre assis sur une bombe sociale à retardement, remettons-le sans tarder au cœur de nos priorités et de nos politiques publiques.

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