3 questions sur la candidature française aux Jeux Olympiques d’hiver 2030 à Éric Fournier, Maire de Chamonix

Éric Fournier, Maire de Chamonix, Président de la communauté de communes de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc et Conseiller spécial chargé de l’air, du climat et de l’énergie

 

Les deux dernières éditions des Jeux Olympiques d’hiver ont concentré de nombreuses critiques quant aux choix d’aménagement, de durabilité et aux conséquences écologiques. Peut-on imaginer les JO d’hiver de demain ?

Les candidatures aux Jeux Olympiques font l’objet de débats intenses. Pour réussir, trois conditions essentielles doivent être réunies :

 

  • L’alignement des trois acteurs majeurs de la candidature, à savoir : le territoire considéré (les deux régions concernées), l’État, et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), avec, naturellement, le soutien de la population.
  • Une bonne coopération entre les sites envisagés pour les épreuves et le porteur de la candidature, soit les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est une condition sine qua non pour prendre en compte ce que l’on appelle désormais « l’héritage » des jeux.
  • Et surtout, un dialogue et un échange inédits avec le Comité international olympique (CIO) pour réinventer des jeux d’hiver qui soient écologiquement acceptables et qui s’inscrivent dans un vrai projet de territoire pour les sites concernés.

 

Qu’est-ce qui, selon vous, assure le succès de la candidature des Alpes françaises ?

S’il est un lieu où ce défi peut être relevé, c’est bien dans les Alpes françaises, et ce pour deux raisons :

Notre territoire possède une infrastructure déjà existante qui remplit tous les critères nécessaires pour soutenir cette candidature, presque sans nouveaux investissements, grâce à la réutilisation de sites ayant déjà prouvé leur capacité à accueillir de grands événements internationaux.

Un environnement humain, sportif et entrepreneurial capable de relever les défis que cette candidature imposera, tant en termes organisationnels qu’innovants, pour que cet événement soit non pas un fardeau ou une couche supplémentaire d’aménagement, mais un catalyseur des transitions nécessaires pour les territoires.

 

Peut-on y parvenir ?

À grand défi posé, grande réussite possible !

Nous serons bien sûr attentifs, tout au long de l’évolution du dossier, au bon respect de ces objectifs.