Commémoration du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie

Jocelyne Guidez, Sénatrice de l’Essonne et Présidente du groupe d’études Monde combattant et mémoire au Sénat

Après la commémoration du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, le 18 octobre 2022, nous avons célébré, comme tous les ans, la journée du 19 mars qui fait encore l’objet d’une vive polémique.

D’un côté, il y a ceux qui entendent célébrer la date du cessez-le-feu en Algérie, accords d’Évian, censée mettre fin à une guerre douloureuse de plus de 8 ans (1954-1962) et de l’autre, certaines associations qui s’opposent fermement à cette date en argumentant les nombreux règlements de compte sanglants, les massacres, entre 62-64, qui ont eu lieu aussi bien chez les militaires comme chez les civils.

D’ailleurs, de nombreux Sénateurs, Députés, se sont battus pour que la carte du combattant aux militaires français présents en Algérie après l’indépendance et jusqu’au premier juillet 1964, soit accordée. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2019 et a permis l’attribution de plus de 37300 cartes du combattant, majoritairement à des anciens appelés du contingent ayant servi au moins 4 mois sur le territoire Algérien.

N’oublions pas que Jacques Chirac, afin de calmer les esprits, choisira la date du 5 décembre, date volontairement neutre, pour commémorer la journée nationale d’hommage aux morts pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie ; il en profitera pour inaugurer, à cette même date, un mémorial quai Branly, pour honorer les 26000 soldats morts pour la France en Afrique du Nord, mais aussi ceux de 1600 victimes civiles.

Aujourd’hui on doit respecter l’histoire, les souvenirs pour les uns et les autres (les pieds-noirs, les Harkis) restent encore tragiques, douloureux, pour grand nombre d’entre eux. On ne peut pas balayer d’un revers de main une période de notre histoire peu glorieuse !

Acceptons aujourd’hui de célébrer les deux dates, l’une représentant la signature des accords d’Évian, le cessez-le-feu qui est le 19 mars, l’autre la fin de la guerre en juillet 1964, le cessez-le-feu n’ayant pas été respecté et que nous dénombrons plusieurs milliers de morts, disparus après le 19 mars.

Le plus important est de rendre hommage à tous nos morts en Algérie. Il est grand temps de se tourner vers l’apaisement.

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