Hovhannès Guévorkian, Représentant de la République d’Artsakh

Hovhannès Guévorkian, Représentant de la République d’Artsakh en France

La démocratie se défend les armes à la main

Depuis près de 5 mois l’Azerbaïdjan impose un blocus aux 120 000 habitants d’Artsakh (Haut-Karabagh) ayant comme objectif le nettoyage ethnique de cette République autodéterminée de sa population arménienne.

Ce blocus est total : l’Azerbaïdjan nous prive d’un accès normal à la nourriture, à l’énergie, aux soins, aux produits et aux services de première nécessité. Il constitue en conséquence une atteinte grave, délibérée et massive au droit à la vie et à d’autres droits fondamentaux des Arméniens assiégés.

Afin de parer aux graves déficits alimentaires qui en résultent, le gouvernement d’Artsakh est contraint de contingenter l’accès à la nourriture via des tickets de rationnement limitant la consommation à un kilo de riz, de sarrasin, de pâtes, de sucre et d’huile par mois. L’arrêt de l’approvisionnement de l’Artsakh en gaz et en électricité en hiver dernier ont contraint l’ensemble des crèches, écoles primaires et lycées du pays de fermer privant nos quelques 20 000 élèves d’une scolarité normale.

Ce blocus est dirigé contre le droit à l’autodétermination des Arméniens d’Artsakh, basé sur la logique « pas d’Arméniens, pas de droits ». C’est ainsi que l’Azerbaïdjan tente de résoudre le conflit du Karabagh.

Lorsqu’on parle du conflit du Karabagh il est très rare que soient mentionnés les hommes y sont enracinés et leurs droits les plus fondamentaux. Or, c’est le déni par l’Azerbaïdjan des droits des Arméniens qui vivent en Artsakh qui a conduit à ce que nous appelons le conflit du Karabagh.

Nous avons reçu d’innombrables soutiens politiques et juridiques : Sénat, Assemblée nationale, Parlement européen, Cour Internationale de Justice, etc. Permettez-moi à cette occasion de remercier l’ensemble de la Représentation nationale et les élus locaux dont de très nombreux élus UDI pour leur action dévouée et infatigable. Mais cela ne suffit plus. Face à des criminels de guerre, face à un régime dictatorial, la démocratie arménienne doit se défendre les armes à la main. L’Arménie et l’Artsakh vaincus en 2020 ne pourront continuer à représenter les valeurs démocratiques dans le Sud-Caucase que s’ils sont soutenus concrètement et militairement. La France peut prendre l’initiative en la matière.

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