La laïcité à l’épreuve dans les écoles de la République

Jean-Luc Cadeddu, Secrétaire national UDI à la laïcité et Adjoint au maire de Maisons-Alfort

Les atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires ne datent pas d’hier. En effet, depuis le vote de la loi de 2004 sur les signes ostensibles à l’école (à l’exception des universités), de nombreux actes délictueux ont été commis, le plus souvent par des élèves pratiquant la religion musulmane au sein de leur famille. La commission Stasi de juillet 2003 avait défini la laïcité comme la liberté de conscience, l’égalité de droit et la neutralité du pouvoir public. Cette loi a été complétée par celle de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public.

 

La charte de la laïcité dans les services publics ayant été publiée le 17 mars 2021 puis modifiée le 1er décembre 2022. La charte de la laïcité à l’école a été instaurée le 6 septembre 2013. Le législateur, ainsi que les associations, ont bien accompli leur travail de réflexion dans ce domaine, ce qui a permis aux chefs d’établissements d’être fondés dans l’interdiction de situations religieuses délicates. Les directeurs d’écoles, les principaux de collège et les proviseurs sont les premiers en ligne pour résoudre les conflits et appliquer, si nécessaire, les sanctions relatives à l’illégalité des faits.

 

Parallèlement, certains professeurs ont malheureusement payé de leur vie l’intégrisme salafiste, comme Samuel Paty ou Dominique Bernard. Les menaces de mort à l’égard d’autres enseignants sont en augmentation, ce qui force un certain nombre d’entre eux, par peur de représailles, à modifier l’enseignement de l’histoire de France au quotidien. Le Parisien a d’ailleurs révélé que les atteintes à la laïcité auraient augmenté de 63 % dans les lycées, déclenchant une psychose chez les enseignants.

 

Dans ce contexte malsain, n’oublions pas les incivilités de toutes sortes ainsi que les harcèlements subis par les élèves, poussant, hélas, certains au suicide.

 

Les gouvernements successifs de la Ve République se sont peu souciés de la sécurité à l’école ; ils n’ont pas été les visionnaires qu’ils auraient dû être dans ce domaine pourtant essentiel à notre pays. Désormais, en accord avec le ministère de l’Éducation nationale, il va falloir mettre au point une politique de protection des enseignants et des élèves, mais sommes-nous capables, dans un monde en proie à des guerres, d’apporter les bonnes solutions ? Ce chemin passe aussi par un contrôle très strict de l’immigration, tout en respectant, bien évidemment, les droits de l’homme. Mais est-il encore temps pour cette vigilance ? Beaucoup de clandestins étant depuis longtemps à l’intérieur de nos frontières.

 

Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905, voulait une société tolérante à l’égard de tous les cultes, c’était sans compter sur la résurgence d’un fanatisme religieux.