La laïcité, outil d’émancipation

Dans un contexte où les questions de laïcité et son application au sein des établissements scolaires suscitent une attention croissante, Laurent Lafon, Sénateur du Val-de-Marne et Président de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport au Sénat, a récemment mis en lumière la nécessité de repenser notre approche de la laïcité. Lors d’un débat sur Public Sénat, suivant la publication du rapport sénatorial intitulé « L’école de la République attaquée : agir pour éviter de nouveaux drames », co-rédigé avec François-Noël Buffet. L’enjeu ? La perception de la laïcité non comme une interdiction, mais comme un principe d’émancipation et de vivre ensemble.

 

Après neuf mois d’enquête sénatoriale, ponctués de rencontres et de visites sur le terrain, le constat est sans appel : la laïcité est contestée, parfois quotidiennement, au sein même des établissements scolaires, là où elle devrait être la plus structurée. Laurent Lafon alerte sur le fait que certaines tentatives d’influence, qu’il n’hésite pas à qualifier d’« intégrisme islamique », visent à éroder le principe de laïcité que certains associent à des pratiques contestables.

 

Au-delà de ces constatations alarmantes, il observe également un phénomène générationnel. La laïcité, moins connue et appréhendée par les nouvelles générations, tant chez les élèves que chez les enseignants, semble avoir été reléguée au second plan. Ce constat le mène à souligner l’importance cruciale de « réexpliquer, de redire ce qu’est la laïcité, pourquoi on y tient et pourquoi c’est indispensable dans notre vie en commun. »

 

Face à ces défis, Laurent Lafon et François-Noël Buffet proposent 38 recommandations, avec un accent particulier sur la formation des enseignants, tant initiale que continue. « C’est eux qui sont en première ligne pour expliquer cette laïcité, la faire partager, la transmettre, » affirme Laurent Lafon.

 

Sa vision s’articule autour d’une laïcité vécue non comme une contrainte, mais comme le socle d’une coexistence harmonieuse et respectueuse au sein de la République.