L’avenir de l’armée française se joue maintenant

Christophe Naegelen, Député des Vosges et Porte-Parole de l’UDI

Cette semaine, en séance de l’Assemblée nationale, est étudié un texte aux enjeux majeurs pour notre pays, celui de la loi de programmation militaire pour la période 2024-2030. Les débats en première lecture ont commencé le 22 mai et dureront deux semaines, avec plus de 1 700 amendements déposés.

L’engagement de nos forces armées au quotidien, partout dans le monde, nous oblige à assurer à nos militaires des moyens à la hauteur de leur engagement et du sacrifice d’eux-mêmes et, souvent, de leur propre famille, c’est l’objectif que cette loi doit avant tout poursuivre.

Compte tenu de la situation actuelle en Ukraine et du risque du retour des conflits à haute intensité, une grande partie de nos voisins européens et de nos alliés sont entrés dans une course à l’armement et nous devons être au rendez-vous. En effet, de toute part, les budgets défense se sont renforcés et l’intensification de la constitution de stocks stratégiques est notable. Cette loi prévoit ainsi un effort budgétaire de défense conséquent : 413,3 milliards sur sept ans, soit 40% de plus que pour la précédente loi de programmation militaire 2019-2025 (295 milliards). Un regret : les « marches » annuelles les plus hautes auront lieu en fin de quinquennat : il est dommage de ne pas investir dés maintenant et d’attendre cette échéance. En effet, une augmentation de 3,1 milliards d’euros est prévue en 2024, puis 3 milliards supplémentaires par an de 2025 à 2027, et enfin 4,3 milliards de plus par an à partir de 2028.

Mais rappelons-le, les ambitions de la loi de programmation militaire ne pourront être menées qu’à la condition d’offrir un cadre optimal à nos armées et il faut souligner l’impérieuse nécessité de mieux associer les collectivités locales afin de répondre plus efficacement aux besoins concrets des familles de ceux et celles qui, au risque de leur vie, se dévouent à protéger la nôtre.

L’examen de cette 14e loi de programmation militaire continuera la semaine prochaine d’être étudiée en hémicycle, avec un vote prévu sur l’ensemble du texte le 7 juin prochain. Équipement, renouvellement de matériel, fidélisation et recrutement de nos soldats, réserve opérationnelle ; dissuasion nucléaire : des sujets majeurs pour un texte ambitieux afin de fixer les objectifs et les moyens nécessaires pour assurer la défense nationale, moderniser nos forces armées et répondre aux enjeux de sécurité de notre pays.