Hervé Marseille, Président de l’UDI, Président du groupe Union Centriste et Sénateur des Hauts-de-Seine

Après une année de débats sur le projet de loi immigration, l’heure est venue de poser des actes concrets. L’immigration est une préoccupation que les Français considèrent désormais comme majeure.  Les tragédies d’Annecy et d’Arras ont marqué les esprits. Ces événements ont montré l’impérieuse nécessité d’une législation adaptée à un maximum de circonstances.

La demande de réponse sur le sujet migratoire ne se limite pas à nos frontières. Il divise au sein même des Etats fondateurs de l’Union européenne où les populistes font de la crise migratoire leur fonds de commerce. À l’instar des Pays-Bas avec la victoire il y a quelques semaines du parti d’extrême-droite PVV aux élections législatives ou encore le gouvernement du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui a vu sa majorité se diviser et son gouvernement vaciller sur cette question.

Face à ces défis, le texte issu de la majorité sénatoriale a fait l’objet de critiques divergentes : trop clément pour certains ou trop radical pour d’autres. Le groupe Union Centriste, que je préside, tenait à ce qu’un texte existe pour répondre aux attentes des Français. Notre travail à force d’amendements et d’échanges a permis de faire émerger un projet de loi qui, sans être parfait certes, s’efforce d’être juste et adapté.

Tout comme lors de l’épisode du débat sur la réforme des retraites, sans la discussion au Sénat, aucun texte ne serait sorti du Parlement et c’est sans nul doute un procès en impuissance publique que nous évitons à tout le moins.