L’urgence d’un contrôle plus efficace et plus qualitatif dans les crèches

Olivier Henno, Sénateur du Nord, co-auteur du rapport d’information sur l’efficacité du contrôle des établissements d’accueil du jeune enfant et sur ses éventuelles défaillances

 La commission des affaires sociales du Sénat a engagé une mission d’information sur l’efficacité du contrôle dans les crèches et haltes-garderies, en réponse aux révélations du rapport de l’IGAS et à la parution du livre Les ogres de Victor Castanet.

Ces travaux ont mis en lumière des faits graves de maltraitance, un profond mal-être chez les professionnels de la petite enfance et des abus financiers au sein de certains groupes gestionnaires.

 Après plus de trois mois d’auditions et de visites de terrain, le constat est sans appel : les contrôles sont déficients, inégaux, incohérents et inefficaces.

 Trois types de contrôles coexistent sans coordination :

  • La Caisse d’Allocations familiales mène des contrôles strictement administratifs et financiers ; 
  • Les services de l’État (inspection du travail, répression des fraudes, services vétérinaires) interviennent sur les volets juridique et sanitaire ;
  • Les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) pourtant en première ligne, réalisent des visites trop rares, souvent limitées à des aspects techniques et matériels. Aujourd’hui, ces structures ne sont contrôlées qu’une fois tous les sept ans, voire moins dans certains départements. Cette situation est inacceptable.

Dans l’intérêt des enfants, mais aussi pour rassurer les familles et accompagner les professionnels, nous devons refonder en profondeur le système de contrôle, en le réorientant vers une approche qualitative et préventive.

Je formule pour cela plusieurs propositions. L’instauration d’une plateforme nationale sécurisée, dédiée au partage d’informations entre les services de PMI, permettrait de garantir qu’aucun professionnel signalé ne puisse se rétablir dans une autre crèche ou un autre département sans contrôle.

Je propose aussi de passer d’un contrôle centré sur l’hygiène et la sécurité à un accompagnement et une évaluation de la qualité de l’accueil, en établissant une grille nationale de contrôle composée d’éléments objectivables, permettant de fixer des règles précises, applicables sur l’ensemble du territoire par tous les acteurs de la petite enfance.

Pour qu’elles se concentrent sur la qualité de l’accueil, je souhaite autoriser les PMI à déléguer à des organismes tiers certifiés le contrôle de conformité d’un établissement référentiel bâtimentaire.

À l’identique de ce que nous avons décidé pour les Ehpad, lors de l’affaire dite Orpea, je souhaite autoriser la Cour des comptes à analyser les comptes consolidés des grands groupes gestionnaires de très nombreuses crèches.

Toutes ces préconisations devraient se traduire par une proposition de loi transpartisane, afin de faire évoluer la législation dans les meilleurs délais. La qualité de l’accueil et l’attractivité des métiers de la petite enfance ne peuvent plus attendre.

 

  

 

 

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Repenser la formation des enseignants : une priorité pour une École plus forte

Laurent LAFON, Sénateur du Val-de-Marne, Président de la Commission de la Culture, de l’Education, de la Communication et du Sport

Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 mars 2025, après plusieurs mois de négociations, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne sont parvenus à un accord de trilogue sur la révision de la directive permis de conduire.

La révision de cette directive faisait partie du paquet législatif sur la sécurité routière présenté par la Commission européenne en mars 2023.

Ces nouvelles règles viseront notamment à améliorer la sécurité routière mais aussi à répondre à la pénurie de conducteurs pour le transport routier. Les États membres devront donc les appliquer une fois que la directive sera entrée en vigueur, à savoir 3 ans après son adoption définitive. L’accord doit encore être adopté au Parlement européen et au Conseil.

  • L’accord de trilogue obtenu la semaine dernière inclut, entre autres :
  • La possibilité de conserver un permis de conduire physique en parallèle du permis de conduire numérique ;
  • La possibilité de passer le permis de conduire dans l'État membre de résidence (et non seulement dans celui de la nationalité) afin de faciliter la mobilité des expatriés ;
  • L’abaissement des âges minimums pour les permis C et D afin de remédier à la pénurie de conducteurs professionnels : 21 ans pour les conducteurs de bus et 18 ans pour les conducteurs de poids lourds après l'obtention d'un certificat de compétence professionnelle;
  • La possibilité de conduire des véhicules d’urgence (ambulances, camions de pompiers…) à partir de 20 ans et avec un permis B pour les véhicules de moins de 5 tonnes, afin de faciliter la réponse à des situations urgentes ;
  • La mise en place, par les États membres, d’un contrôle médical, d’une auto-évaluation, ou de toute autre mesure nationale lors du renouvellement du permis de conduire pour vérifier les aptitudes de chacun et renforcer la sécurité sur la route ;
  •  L’introduction d’un dispositif de conduite accompagnée pour les permis B à partir de 17 ans dans toute l’Europe.

 Cet accord de trilogue est une belle avancée pour parvenir à l’objectif de zéro décès sur les routes d’ici à 2050. Ce texte permettra aussi de faciliter la mobilité des Européens et de combler les déficits de chauffeurs pour renforcer notre activité économique.

  

 

 

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