Protéger nos océans : un engagement essentiel

Hervé Marseille, Président de l’UDI et Président du groupe Union centriste au Sénat

 

Nos océans constituent une ressource vitale pour l’avenir de notre planète. Ils couvrent 70 % de la surface terrestre, produisent 50 % de l’oxygène que nous respirons, et jouent un rôle fondamental dans la régulation du climat en absorbant plus de 90 % de la chaleur générée par les gaz à effet de serre, ainsi que 30 à 40 % des émissions mondiales de CO₂. Face à ces réalités, la protection de nos espaces maritimes ne peut plus être reléguée au second plan. Depuis sa création, notre mouvement porte cette exigence avec constance. Préserver les habitats et la biodiversité, c’est protéger à la fois notre planète et les territoires qui en dépendent directement.

 

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans (Unoc-3) à Nice, le président de la République a annoncé des mesures importantes, notamment l’extension des aires marines protégées à 78 % de la Zone Économique Exclusive (ZEE), française, et le renforcement des zones de protection forte, qui passeraient de 4 % à 14 %. Ces annonces vont dans le bon sens, mais méritent une vigilance accrue et des mesures complémentaires fortes comme un contrôle strict et efficace pour empêcher le chalutage destructeur sur les zones protégées.

La situation en Polynésie française, où la pêche industrielle est interdite depuis 1997 dans une grande partie de la ZEE, illustre parfaitement ces enjeux. Chaque jour, des milliers de navires-usines étrangers tentent d’entrer illégalement dans ces zones protégées. En termes de comparaison, un seul navire-usine capture autant de poissons que toute la flotte polynésienne réunie, menaçant directement la biodiversité marine et les communautés locales dépendantes de ces ressources.

 

La surpêche et le chalutage de fond représentent une menace constante : près de 15 % des captures mondiales proviennent de la pêche illégale, et cette pratique destructrice entraîne jusqu’à 75 % de rejets inutiles. En 2024, près de 17 000 heures de chalutage de fond ont eu lieu illégalement dans nos aires marines protégées.

 

De même, notre parti insiste sur l’importance de maintenir un moratoire strict sur l’exploitation minière des fonds marins, une activité dont les impacts restent insuffisamment étudiés et potentiellement catastrophiques. Rappelons que 65 % de la surface océanique correspond à la haute mer, encore peu régulée, souvent qualifiée de « Far West marin ».

 

Enfin, nous devons intensifier notre mobilisation contre la pollution plastique, qui atteint aujourd’hui entre 19 et 23 millions de tonnes chaque année dans les océans. En 2019, lors des élections européennes, notre mouvement avait déjà formulé des propositions claires pour lutter contre ce fléau grandissant, soulignant l’urgence de classer certains plastiques comme matières dangereuses et de réduire drastiquement leur utilisation.

 

La préservation de nos océans dépasse les clivages politiques et nationaux : elle constitue un enjeu majeur pour l’équilibre écologique et l’avenir de notre planète. L’UDI demeure déterminée à jouer pleinement son rôle dans cette bataille indispensable.