Quand les territoires se mobilisent pour préserver l’eau

Danièle Ponchaux, Maire d’Emmerin, ville « gardienne de l’eau » et Conseillère régionale des Hauts-de-France

 

La planète se réchauffe !

Le monde est en pénurie d’eau !

La France souffre d’un manque d’eau, du Nord au Sud !

En 2023, les niveaux des nappes phréatiques atteignent des points critiques.

Les rapports sont alarmants, et les conséquences tangibles : l’assèchement des terres et des bouleversements au niveau de la biodiversité.

La préservation de la ressource en eau est un enjeu majeur pour l’ensemble de notre territoire. Ne devrait-elle pas être la première action à entreprendre pour optimiser les économies d’eau ? Sa protection doit être intégrée au cœur de toutes les politiques afin de garantir son accessibilité pour toutes les populations.

Dans les Hauts-de-France, au sud de Lille, 29 communes de la Métropole européenne de Lille se sont engagées, sous l’égide de leur Président, dans une démarche exemplaire et novatrice pour la préservation d’une nappe fragilisée par sa faible protection géologique due à la craie.

 

Ces communes, qualifiées de « Gardiennes de l’eau », sont situées sur les champs captants – territoire regroupant un ou plusieurs ouvrages de captages d’eau potable souterraine – qui englobent des points de récupération de l’eau prioritaires identifiés dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Elles ont fait de la préservation de l’eau l’élément fondateur d’un projet de territoire. Elles se sont engagées à limiter l’artificialisation des sols sur leur périmètre afin de favoriser l’infiltration de l’eau directement à la parcelle, réduisant ainsi son ruissellement.

 

Elles se sont également engagées à respecter une Charte co-construite, et à appliquer un Plan Local d’Urbanisme intercommunal, inscrivant clairement la protection et la préservation de la ressource en eau comme enjeu prioritaire d’urbanisme.

 

Il nous incombe de construire différemment, d’innover, et de toujours garder à l’esprit l’impératif de réduire, d’éviter et de compenser l’artificialisation des sols tout en continuant à se développer : un véritable défi.

 

Ces villes « Gardiennes de l’eau » aspirent à devenir un modèle d’excellence en matière de protection et de bonne gestion de nos nappes phréatiques. Pionnières dans cette démarche, elles ont mis en place le ZAN (Zéro Artificialisation Nette) avant même la promulgation de la loi correspondante. Valérie Létard a présidé au Sénat une mission de contrôle sur ce sujet.

 

L’eau est source de vie, la gestion des ressources hydriques représente un enjeu majeur pour l’humanité. Les nappes phréatiques doivent être notre passion commune !