Réactions des élus UDI à l’interview du Premier ministre
Budget
Vincent Delahaye, Sénateur de l’Essonne
En matière d’impôts, l’imagination est toujours au pouvoir. Pour redresser les finances publiques, qui en ont bien besoin, le gouvernement imagine taxer un peu plus les plus riches et les grandes entreprises. Cela ne rapportera pas grand-chose et ne redressera rien du tout ! La seule voie souhaitable est celle d’une réelle baisse des dépenses avec un effort de tous, équitablement réparti. C’est moins populaire mais absolument nécessaire et il faudrait avoir le courage de l’assumer…
La situation politique explosive risque malheureusement de nous en empêcher.
Immigration
Laurent Mazaury, Député des Yvelines et Adjoint au maire d’Élancourt
Concernant l’immigration nous devons, avec nos partenaires Européens, reprendre la main sur le contrôle de l’immigration et de nos frontières nationales sans plus attendre et de celles de l’Europe.
Nous ne devons plus déléguer ce contrôle à des ONG dont certaines sont douteuses quant à l’origine de leurs financements et quant à leurs objectifs réels, en apparence seulement humanitaires. Nous restons un pays d’accueil pour celles et ceux qui sont pourchassés dans leur pays d’origines, mais nous ne pouvons plus accepter que les déboutés du droit d’asile, après analyse de leur dossier, demeurent sur notre sol, que les OQTF ne soient pas exécutées, que des traitements inéquitables soient appliqués aux migrants suivant leur pays d’origine au nom d’accords du siècle passé, favorisant les uns aux détriments des autres. Nous devons pouvoir fixer des quotas d’accueil annuels tenant compte des besoins du monde du travail. Nous le devons également vis à vis des migrants eux-mêmes, afin de pouvoir les accueillir dignement et de parvenir à les intégrer à notre république.
Enfin le rétablissement du délit de séjour irrégulier est indispensable pour permettre un traitement, par nos forces de police, des entrées irrégulières et pas seulement aux frontières de l’Europe, mais en tous points du territoire national.
Défense des droits
Dominique Vérien, Sénatrice de l’Yonne et Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat
La composition de ce gouvernement a pu surprendre car quelques-uns de ses membres ont eu des positions assez fermes contre l’évolution de certains droits comme le mariage pour tous, l’interdiction des thérapies de conversion (traitements visant à « guérir » de l’homosexualité) ou la constitutionnalisation de l’IVG. Ajoutons à cela que le ministère de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations est divisé en deux secrétariats d’État… ce qui affaiblit le pouvoir de ceux qui en seront à la tête.
Pour autant, c’est au pied du mur que l’on reconnaît le maçon, le premier ministre nous a assuré qu’il n’y aurait pas de recul des droits, souhaitons même que l’on puisse encore les faire progresser. Ce gouvernement est pluriel et nous avons des amis dans la place, la richesse naît de la diversité, nous saurons le faire valoir !
Santé mentale
Barbara COËVOËT, Vice-présidente du Conseil départemental du Nord en charge de la Santé et de la prévention et Adjointe au maire de Wasquehal
Je me réjouis que la santé mentale soit déclarée, par le Premier Ministre, grande cause nationale 2025.
13 millions de Français sont confrontées à la maladie mentale ou à des troubles psychiques soit 1/5ème de la population. Pourtant, les sujets liés à la santé mentale restent souvent tabou, un peu comme s’ils ne concernaient que les autres…
Premier poste de dépense de l’assurance maladie, la santé mentale a un impact sociétal majeur :
- Au travail, les troubles mentaux sont responsables de près de 40% de l’absentéisme.
- Chez les jeunes, le suicide est la première cause de mortalité chez les 15/35 ans.
Enjeu de santé publique qui s’est révélé après la crise sanitaire que nous venons de traverser, accentué par le contexte actuel lié à l’inflation, aux tensions internationales, l’incertitude du lendemain, la santé mentale connait elle aussi une démographie médicale en berne, des délais d’attente en consultation qui ne sont pas acceptables.
Il est urgent de prendre conscience que les premières années de la vie sont déterminantes dans la construction de l’individu et de sa santé mentale. C’est là que se situe le champ d’action des services de PMI du département, dont le périmètre gagnerait à être élargi via des actions de prévention et de parentalité pour toutes les familles.