Restitution des oeuvres d’art spoliées par l’État entre 1933 et 1945

À l’Assemblée nationale, un projet de loi visant à faciliter la restitution des biens culturels spoliés lors de la Seconde Guerre mondiale a été présenté et Béatrice Descamps s’est exprimée en faveur de ce projet. 

Elle a rendu hommage à Rose Valland, l’artiste et résistante française qui a joué un rôle décisif dans le sauvetage de plus de 60 000 œuvres d’art spoliées. Le travail de Rose Valland a été le précurseur d’un vaste mouvement de restitution d’œuvres vers les familles juives, « une action que nous devons encore accomplir aujourd’hui ».

Elle insiste sur l’importance de reconnaître la responsabilité de l’État français, acteur de ces spoliations avec l’occupant, et de continuer à œuvrer pour la restitution et la réparation des injustices. 

La députée a exprimé son soutien au projet de loi, tout en soulevant quelques questions :

  • les moyens déployés,
  • les ressources humaines et financières de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), qui risque de voir le nombre de demandes augmenter,
  • la formation des professionnels du patrimoine dans la recherche de provenance des œuvres,
  • le soutien des collectivités, amenées à proposer des transactions financières comme mode de réparation alternatif.

Béatrice Descamps a montré un engagement profond envers la justice et la mémoire. Le projet de loi, s’il est adopté, pourrait représenter une avancée significative dans la restitution des biens culturels spoliés. Toutefois, cette avancée nécessite des ressources adéquates pour garantir sa mise en œuvre effective.