74 % des jeunes ne se sentent pas représentés : un signal d’alarme pour notre démocratie

Victor Huguet, Président des Jeunes UDI

En tant que Président des Jeunes UDI, je refuse de me résigner face au chiffre alarmant qui révèle que 74 % des 18-30 ans ne se sentent pas représentés par la classe politique. Ce n’est pas une fatalité, mais un appel à transformer en profondeur notre manière de faire de la politique.

Le paradoxe est frappant : les jeunes s’intéressent à la politique, 58 % d’entre eux se disent curieux des affaires publiques mais ils désertent les urnes, nous révèle le baromètre d’enquête d’opinion du Cercle des économistes.

 

Pourquoi ? Parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans les discours ni dans les visages qui prétendent parler en leur nom. Ils ne veulent plus de promesses abstraites ni de formules creuses. Ils veulent du concret, de la proximité, de l’écoute réelle.

Les jeunes ne sont pas apolitiques, ils sont « différemment politiques ». Ils s’engagent via des actions citoyennes, soutiennent des causes sur les réseaux sociaux, réclament de la transparence, de la cohérence et surtout des résultats concrets et rapides. L’engagement est plus ponctuel et se traduit de moins en moins par un engouement derrière des figures politiques fortes, mais bien davantage derrière des causes à défendre, jugées nobles.

C’est à nous, acteurs de la vie politique, d’aller vers eux avec des solutions adaptées à leur quotidien : emploi, santé mentale, logement, écologie. Nous devons changer de ton, changer de canal, changer de méthode, car les jeunes sont profondément captivés par la politique.

 

Trois leviers sont, pour moi, essentiels :

  • Rendre la politique accessible : vulgariser les enjeux, expliquer les projets et propositions de loi, parler un langage clair, via les plateformes qu’ils utilisent.
  • Moderniser nos institutions : le vote en ligne, plébiscité par 78 % des jeunes, doit être expérimenté rapidement.
  • Créer un lien direct : développer les instances citoyennes jeunes de proximité (conseils municipaux des jeunes, etc.), dans chaque collectivité pour associer les jeunes à la décision publique, de laquelle ils s’éloignent chaque jour un petit peu plus.

 

Il ne suffit plus de parler des jeunes, il faut parler avec eux. À l’UDI, nous devons incarner cette exigence d’exemplarité, d’écoute et de réinvention. Réconcilier les jeunes avec la politique, c’est assurer l’avenir de notre démocratie.