Pompiers : défendons ce modèle républicain de proximité
Olivier Richefou, Président du Conseil départemental de la Mayenne, Président de la Conférence Nationale des Services d’incendie et de Secours (CNSIS), Conseiller municipal de Changé (53) et Secrétaire Général Adjoint de l’UDI
Chaque jour, nos sapeurs-pompiers interviennent pour sauver, protéger, secourir. Pas seulement lors des grandes catastrophes que les médias relaient, aussi pour les urgences du quotidien, celles que connaissent tous les Français, dans chaque commune, chaque territoire.
Ce service public, concret, humain, accessible à tous, c’est l’un des piliers de notre pacte républicain.
Mais aujourd’hui, il est fragilisé. Recrutements en tension, agressions en hausse, conditions d’engagement de plus en plus dures : ces alertes ne sont pas des faits divers. Ce sont les symptômes d’un système qui arrive à saturation. Le malaise est profond, et il s’exprime partout sur le terrain.
Président de Département et président de SDIS, je sais ce que les collectivités locales assument : 60 % du financement, l’organisation opérationnelle, le soutien au volontariat. Ce sont les départements, les communes et les intercommunalités qui tiennent le front. Il est temps que cette réalité soit pleinement reconnue.
Il faut aussi rappeler que les missions des sapeurs-pompiers ont considérablement évolué. Aux feux de forêt s’ajoutent désormais les conséquences du dérèglement climatique, les risques technologiques, les interventions sociales, les crises sanitaires. Les pompiers sont devenus les vigies d’un pays en tension. On ne peut plus leur demander toujours plus sans leur donner les moyens d’agir.
Ce combat n’est pas celui d’un niveau de collectivité contre un autre. Il est celui de la cohérence, de la responsabilité partagée, et du bon sens. À l’UDI, nous croyons à un État stratège, garant de l’équité entre les territoires, mais aussi à des collectivités libres d’agir et de proposer. Ce que nous demandons, ce n’est pas un chèque, c’est un partenariat exigeant et loyal.
Préserver ce modèle, c’est préserver une certaine idée de la République : celle qui agit, pas celle qui promet. Celle qui protège, pas celle qui observe.

