Rencontre entre le Premier ministre, François Bayrou, et le Président de l’UDI, Hervé Marseille

Hervé Marseille, Président de l’UDI et Président du groupe Union centriste au Sénat

Dans le cadre des consultations que le Premier ministre mène avec l’ensemble des forces politiques, il m’a reçu ce jeudi 4 septembre à Matignon. Au cours de cet entretien, j’ai confirmé, au nom de l’UDI, notre soutien à l’esprit et à la direction fixés le 15 juillet dernier : remettre la France sur une trajectoire budgétaire raisonnable, garantir des efforts justes et solidaires, préserver les collectivités, et assurer la compétitivité de notre économie ainsi que l’influence de notre pays en Europe et dans le monde.

Le diagnostic est clair : la dette est abyssale et peut, à tout moment, s’emballer. Si nous ne faisons rien, elle représentera le premier poste budgétaire de l’État, devant l’Éducation nationale. Nous ne pouvons pas nous mettre à la merci des agences de notation qui, selon l’ampleur des efforts consentis, peuvent alléger la charge ou, au contraire, sanctionner l’inaction. Le risque est bien réel.

Ces efforts, demandés à toutes et à tous, doivent se construire et être débattus au Parlement. À ce stade, aucun débat parlementaire n’a encore eu lieu ; seules des postures médiatiques ont été prises affaiblissant de facto le rôle de nos institutions parlementaires. C’est regrettable.

Cependant, nos parlementaires sont prêts à travailler et à enrichir les prochains textes budgétaires par des propositions concrètes ; notamment celles discutées lors de notre Université d’été, dans la continuité des réflexions portées par Jean‑Louis Borloo, afin de moderniser l’organisation de l’État et renforcer l’efficacité de l’action publique.

La France n’a pas les moyens de s’offrir une crise politique. Dans un contexte international tendu et une situation interne fragile, notre responsabilité est de privilégier la stabilité, le dialogue et les réformes utiles, au service des Françaises et des Français.