Rentrée scolaire 2025 : une école qui doit redonner confiance
Nadia Rezana, Proviseure de lycée d’Île-de-France
Douze millions d’élèves ont repris cette semaine le chemin de l’école. La rentrée est toujours un moment particulier : elle marque à la fois un nouveau départ et la continuité d’une mission essentielle. Mais celle de 2025 s’inscrit dans un contexte exigeant, avec de fortes attentes des familles comme des personnels.
La ministre de l’Éducation nationale a fixé les priorités de l’année : évolution des programmes, réforme du baccalauréat, déploiement du plan Avenir(s), intégration de l’intelligence artificielle, renforcement de l’éducation à la sexualité, attention accrue à la santé mentale des élèves et meilleure reconnaissance du rôle des parents. Autant de chantiers qui visent à adapter l’école aux défis contemporains et à mieux préparer les jeunes à leur avenir.
Sur le terrain, des défis persistent. L’attractivité du métier d’enseignant reste fragile et certains postes n’ont pas été pourvus à la rentrée. Des besoins demeurent également en santé scolaire et en accompagnement psychologique, parfois marqués par des affectations tardives. Ces situations compliquent l’organisation des établissements et accentuent la charge des équipes, déjà très mobilisées.
La santé mentale des jeunes est désormais reconnue comme une priorité nationale. C’est une avancée, mais les moyens restent insuffisants pour répondre à tous les besoins. Les médecins, infirmières et psychologues scolaires jouent pourtant un rôle essentiel : écouter, prévenir, accompagner. Une école attentive au bien-être de ses élèves, c’est une école qui redonne confiance et qui favorise la réussite.
Autre enjeu central de cette rentrée : l’orientation. Avec le plan Avenir(s), l’objectif est clair : préparer les jeunes aux mutations économiques et accompagner la réindustrialisation du pays, en les orientant vers des filières porteuses sans négliger leurs aspirations. Déjà, des partenariats se développent entre établissements, collectivités, associations et entreprises pour rapprocher l’école du monde économique et social. Ces initiatives donnent du sens aux parcours et ouvrent de nouvelles perspectives d’insertion professionnelle.
L’école reste avant tout une aventure collective. Elle s’appuie sur l’engagement des personnels, la confiance des familles et l’implication des élèves. Consolider cette dynamique est indispensable pour bâtir une école exigeante, inclusive et bienveillante. Une école capable de répondre aux attentes de la société et de hisser notre pays au niveau des meilleures nations éducatives.

