Rentrée scolaire : soutenir les professeurs et ouvrir les horizons

Elisabeth Gondy, Conseillère régionale Hauts-de-France, Membre de la commission Enseignement, Recherche et Conseillère communautaire Valenciennes Métropole déléguée à l’Enseignement supérieur

La rentrée scolaire est toujours un moment fort pour nos familles. Mais elle révèle aussi les inquiétudes grandissantes : classes surchargées, absences non remplacées, sentiment d’inégalités entre établissements.

De plus en plus de parents choisissent le privé. Ce choix n’est pas uniquement subi: il peut être assumé, porté par la volonté d’offrir un cadre différent à ses enfants. Il serait réducteur de l’opposer au public. La véritable question est de savoir comment redonner confiance dans l’école de la République.

Dans notre région des Hauts-de-France, des initiatives concrètes montrent que c’est possible. Dans plusieurs collèges, des projets culturels, numériques ou artistiques ont permis de redonner de l’envie d’apprendre et d’améliorer les résultats. À Valenciennes, le lycée professionnel du Hainaut innove avec l’ouverture d’une classe préparatoire permettant aux meilleurs bacheliers professionnels d’accéder aux écoles d’ingénieurs. C’est un symbole fort : l’excellence peut s’ouvrir à des parcours qui, hier encore, semblaient en être écartés.

Mais rien ne sera durable sans la valorisation de la fonction professorale. Enseigner n’est pas un métier comme un autre. C’est un engagement au service de la jeunesse, une mission qui mérite considération, reconnaissance et perspectives de carrière. Donner plus d’autonomie et de moyens aux enseignants, c’est leur permettre d’innover et de porter haut leur rôle de bâtisseurs de citoyenneté.

Jean-Louis Borloo l’a rappelé avec force : l’éducation doit redevenir une grande cause nationale. Cela ne peut être un slogan. C’est une responsabilité politique et morale, pour rétablir l’égalité des chances et la cohésion de notre société.

Nos territoires en donnent la preuve : quand on fait confiance aux enseignants et qu’on investit dans l’innovation pédagogique, l’école publique peut rivaliser et même dépasser nos attentes. L’avenir de nos enfants mérite ce courage.