Ursula von der Leyen, sa ligne politique et ses projets pour l’Union européenne
Valérie Devaux, Députée européenne et Conseillère départementale de la Somme
Le mercredi 10 septembre, Ursula von der Leyen a prononcé son discours sur l’état de l’Union, un moment important de la vie politique européenne.
Les attentes autour de ce discours étaient fortes : de la guerre en Ukraine, au conflit israélo-palestinien, en passant par l’accord commercial avec les États-Unis ou encore avec le traité de libre-échange Mercosur.
La Présidente de la Commission devait se montrer à la hauteur et répondre aux critiques du Parlement sur sa manière d’exercer son mandat. Il en va de notre soutien politique à son action.
Dans ce discours, la Présidente a, entre autres, appelé l’Europe à prendre son indépendance, soulignant la nécessité de se défendre face aux menaces russes. Elle a réaffirmé le soutien européen aux Ukrainiens, notamment via un investissement de 6 milliards d’euros pour une « alliance des drones » avec l’Ukraine.
Sur le plan commercial, elle s’est défendue en estimant avoir conclu « le meilleur accord possible » avec les États-Unis, apportant de la stabilité dans un contexte de tensions tarifaires. Mais cela ne peut être suffisant. L’Europe n’a pas à se soumettre aux desiderata de Donald Trump. La Commission européenne doit garantir des plans d’investissement solides dans différents secteurs afin de renforcer notre compétitivité et notre autonomie stratégique (que ce soit dans le secteur de la défense, de la recherche, de l’industrie). L’Europe doit aussi rester ferme sur le volet numérique et faire pleinement appliquer les règles du règlement européen sur les services numériques (DSA) face aux GAFAM, quoi qu’il arrive.
Au nom du groupe centriste Renew Europe, auquel j’appartiens, Valérie Hayer, Présidente du groupe centriste, a souligné l’urgence de protéger notre espace aérien à la suite du survol de drones russes en Pologne la nuit du 10 septembre 2025, d’assurer notre souveraineté et notre indépendance face aux grandes puissances, de réaffirmer les pouvoirs démocratiques du Parlement européen, mais aussi l’urgence de garantir à chacun de vivre librement et décemment au sein de l’Union européenne.
En tant qu’élue de terrain, je ne saurais me contenter de paroles. Le discours d’Ursula von der Leyen doit être suivi d’actions. Je serai donc particulièrement vigilante dans les mois à venir, avec notre groupe, à ce que la Commission européenne respecte les priorités du Parlement et des citoyens. Nous devons leur redonner confiance en l’Europe.
