Les attentes des maires : services publics, santé, écologie… et des moyens pour agir

Jérôme Neveux, Maire de Jaunay-Marigny (86) et Président de l’Association des Maires de la Vienne

 

À l’occasion du Congrès des maires de France, les maires portent des attentes fortes, nourries par les réalités quotidiennes de leurs territoires et par un profond attachement au service public de proximité.

Leur première préoccupation concerne la préservation et le renforcement des services publics essentiels : écoles, postes, trésoreries, services de santé. Dans de nombreuses communes, chaque fermeture est vécue comme une atteinte supplémentaire à l’égalité territoriale. Les élus demandent donc un moratoire sur ces retraits, ainsi qu’une stratégie nationale pour garantir un maillage équilibré des services.

 

La santé demeure un enjeu majeur. Les maires souhaitent des solutions structurelles face à la désertification médicale : attractivité accrue pour les professionnels, développement de la télémédecine, soutien aux maisons de santé pluridisciplinaires, mais aussi simplification des dispositifs existants. Ils rappellent que la santé n’est pas un luxe, mais une condition de maintien des populations.

 

La question de la mobilité revient également avec force. Dans des territoires où l’usage de la voiture reste souvent incontournable, les élus demandent des investissements dans les routes, le renforcement des transports collectifs, et l’accompagnement au déploiement de solutions innovantes : mobilités partagées, transports à la demande, bornes électriques.

 

Les maires attendent aussi un soutien clair à la transition écologique, qui ne peut reposer uniquement sur leurs épaules. Ils souhaitent des dispositifs financiers stables pour rénover les bâtiments publics, adapter les réseaux d’eau, développer les énergies renouvelables et protéger la biodiversité.

 

Enfin, la question des financements traverse l’ensemble de leurs préoccupations. Les communes demandent une visibilité pluriannuelle sur leurs dotations, une simplification des appels à projets et une répartition plus équitable des ressources entre les territoires. À cela s’ajoute une demande récurrente : la reconnaissance du rôle stratégique des élus locaux et la confiance de l’État dans leur capacité à agir.

 

Ainsi, au-delà des discours, les maires attendent des engagements concrets, durables et adaptés aux réalités de leurs communes, pour que la ruralité demeure un espace vivant, attractif et pleinement reconnu.