Annonces budgétaires : le redressement de nos finances publiques comme objectif

Hervé Marseille, président de l’UDI et président du groupe Union centriste au Sénat

La situation budgétaire de notre pays est aujourd’hui particulièrement préoccupante. Le déficit public de la France a atteint 5,8% du PIB en 2024 soit 168,6 milliards d’euros, un niveau très au-dessus du maximum européen autorisé ce qui fait de la France, le pire élève de la zone euro. La dette publique, quant à elle, culmine désormais à 3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB au premier trimestre 2025. 

 

Face à ces chiffres alarmants, l’heure n’est plus aux faux-semblants mais bien au courage et à la vérité.

 

Le discours prononcé par le Premier ministre témoigne d’une lucidité nécessaire face à ces défis immenses. Reconnaître l’ampleur du problème constitue la première étape essentielle pour retrouver une trajectoire budgétaire soutenable. Cependant, cette exigence de vérité doit s’accompagner de mesures à la fois justes, efficaces et inscrites dans la durée, pour assurer une réelle réduction du déficit.

 

Les annonces faites par François Bayrou reprennent largement le travail engagé par le Sénat. Depuis plusieurs années, au sein du groupe Union Centriste au Sénat, nous plaidons pour une gestion plus rigoureuse des finances publiques, ainsi que pour une intensification de la lutte contre la fraude fiscale et sociale. 

 

C’est donc avec responsabilité et détermination que nous poursuivrons ces débats lors de l’examen du prochain projet de loi de finances. Aussi, il nous appartient, à nous, élu(e)s, parlementaires, adhérent(e)s et sympathisant(e)s de faire des propositions pour accompagner l’élan entrepris. 

Quant à la classe politique dans son ensemble, elle se doit de dépasser les postures de circonstance et rechercher activement des compromis constructifs. Le coût d’une nouvelle crise politique ou parlementaire serait particulièrement élevé pour notre pays, et c’est pourquoi la raison doit impérativement l’emporter sur les manœuvres politiques.

Les Françaises et Français méritent un débat budgétaire sérieux, exigeant et apaisé. Nous y prendrons toute notre part, dans l’intérêt de toutes et tous.