Bouclier de sécurité régional : sous l’épée de Damoclès d’une décision de justice ?
Eric Schahl, Vice-président de la commission Sécurité et aide aux victimes de la région Ile-de-France
Plusieurs centaines de maires franciliens réunis pour affirmer leur besoin du soutien de la région pour accompagner leurs politiques de sécurité.
Girondins et décentralisateurs, nous aimerions évidemment vivre dans un pays où l’Etat assumerait la totalité de ses missions régaliennes et transférerait aux collectivités locales tout le reste ; parce qu’à force de vouloir tout faire l’Etat finit par ne plus rien faire totalement bien.
En attendant de vivre dans ces institutions idéales, nous devons bien faire face aux réalités, notamment celles de l’insécurité de notre pays et la situation exsangue de l’Etat qui n’a plus les moyens financiers d’équiper, comme elles devraient l’être, les forces de sécurité intérieure et d’accompagner les communes qui se dotent de polices municipales pour étendre le continuum de sécurité auquel nos concitoyens aspirent.
C’est la raison pour laquelle, dès notre élection en décembre 2015, au lendemain de la tragédie du Bataclan, le groupe UDI, aux côtés de Valérie Pécresse et de la majorité régionale d’Île-de-France, a pris ses responsabilités en votant le bouclier de sécurité : depuis 2016, 145 millions ont été investis pour construire et rénover des postes de police et des casernes de gendarmerie, créer et équiper des polices municipales et développer près de 17 000 caméras de vidéoprotection pour mailler le territoire francilien. Depuis 9 ans, plus de la moitié des communes d’Ile-de-France (correspondant à 90% de la population) ont bénéficié du bouclier de sécurité.
S’il y a eu des oppositions politiques à sa création sur l’opportunité pour une région de s’investir sur le champ de la sécurité, le sujet fait aujourd’hui consensus. D’une part, la région a passé des conventions avec les ministères de l’intérieur et de la justice, ainsi qu’avec la gendarmerie nationale, les sapeurs-pompiers, l’administration pénitentiaire, etc. D’autre part, les communes de tout le spectre de la gauche s’y sont presque toutes converties et bénéficient des subventions qu’elles demandent.
Pourtant, le groupe communiste a attaqué en justice l’intérêt régional à agir en matière de sécurité. Cela est d’autant plus schizophrène que pas moins de 18 maires communistes ont demandé à bénéficier du bouclier de sécurité et ont obtenu les subventions qu’ils demandaient !
Aujourd’hui, les projets de 193 communes dont le financement a été validé sont suspendus à la décision du tribunal administratif, menaçant les engagements que ces maires ont pris pour assurer le continuum de sécurité attendu par leurs concitoyens. Plusieurs centaines de maires franciliens se sont réunis ce mercredi matin pour dire avec clarté leur besoin que le région demeure à leur chevet.
James CHERON (maire de Montereau), Ludovic TORO (maire de Coubron), Eric SCHAHL (VP commission sécurité d’Ile-de-France), Sylvie MARIAUD (VP Ile-de-France), Florence de PAMPELONNE (Meudon), Pascal PELAIN (maire de Villeneuve-la-Garenne), Vincent BEDU (maire de Santeny), Jean-Philippe LUCE(Bois d’Arcy) et Aude LAGARDE (maire de Drancy), autour de Valérie PECRESSE. Etaient également présents Jean-François VIGIER (Président du groupe UDI à la Région et maire de Bures-sur-Yvette), Denis LARGHERO (maire de Meudon), Patrick DONATH (maire de Bourg-la-Reine),