Budget 2026 : un travail de responsabilité, de cohérence et d’équité pour le pays

Hervé Marseille, Président de l’UDI et Président du groupe Union centriste au Sénat

 

C’est au tour du Sénat de travailler sur le budget de l’État. Fidèle à sa vocation, la chambre haute ouvre l’examen du budget 2026 avec un objectif clair : remettre les comptes publics sur une trajectoire crédible, engager le désendettement et préserver l’équilibre sur les solidarités et les territoires.

 

La remise en ordre des finances publiques n’est pas un slogan, c’est la condition de notre souveraineté. Il faudra faire des choix et les assumer. Toute dépense nouvelle doit être financée, les recettes doivent rester stables et lisibles. L’horizon de 3 % de déficit en 2029 oblige à des économies réelles et à de la cohérence.

 

Nous refusons les fausses bonnes idées, comme l’emprunt obligatoire non rémunéré sur une poignée de foyers, qui fragiliserait la confiance sans régler le fond. À l’inverse, nous soutenons la suspension de la hausse de la taxe foncière et la réforme des valeurs locatives, à bâtir avec les communes, car la diversité des territoires l’exige.

 

Désendetter, c’est d’abord dépenser mieux. Cela suppose de traquer les gaspillages, de clarifier des politiques devenues illisibles et de concentrer l’effort sur ce qui protège et prépare l’avenir. Comme les collectivités, en première ligne auprès des Français sur des sujets essentiels comme la sécurité, la petite enfance et l’école, qui ont besoin de visibilité. Donnons aux maires des repères clairs pour conduire des politiques de long terme. Les territoires ne doivent plus être, chaque année, la variable d’ajustement de Bercy.

 

Retrouver de la cohérence implique des efforts de chacun, sans opposer les Français entre eux ni casser l’outil de production, alors que notre niveau de prélèvements est déjà parmi les plus élevés d’Europe. L’efficacité, la cohérence et la lisibilité doivent guider nos décisions.