Inondations dans la région espagnole de Valence : l’aide européenne

Valérie Devaux, Députée européenne et Conseillère départementale de la Somme 

Depuis le 29 octobre 2024, le sud-est de l’Espagne est frappé par des pluies diluviennes qui ont provoqué de dramatiques inondations. Plus de 219 personnes ont déjà perdu la vie, 89 disparus et les dégâts matériels sont majeurs. Malheureusement, ce bilan n’est que temporaire.

 

Alors que j’étais moi-même dans la région impactée, près de Valence, j’ai immédiatement souhaité réagir. Avec mon collègue Grégory Allione, Député européen du groupe Renew Europe et officier sapeur-pompier, nous avons saisi le 31 octobre la Commission européenne pour qu’elle déploie, le plus rapidement possible, le Fonds européen de solidarité. Cet instrument permet à l’Union européenne d’apporter une aide effective et efficace à un État membre lorsqu’il doit faire face aux dégâts provoqués par une catastrophe naturelle. La France y avait notamment eu recours en début d’année pour répondre aux inondations dans les Hauts-de-France.

 

De plus, la multiplication des catastrophes naturelles exige une réponse à la mesure des enjeux : renforcer notre résilience et améliorer la préparation de l’ensemble de l’Europe face à des événements qui vont devenir plus récurrents et plus violents. C’est pourquoi nous avons également demandé une réforme ambitieuse du Fonds européen de solidarité, afin de garantir un budget à la hauteur des défis actuels. Nous devons par ailleurs accélérer les modalités de déploiement de ces fonds pour soutenir efficacement les régions touchées en temps réel.

 

Depuis, la Commission européenne a fait la démonstration de sa solidarité envers l’Espagne, notamment via l’activation du mécanisme européen de protection civile et des fonds européens de solidarité. Je salue également l’ambition de la Commission européenne de financer la construction et reconstruction d’infrastructures durables, afin de renforcer notre résistance aux catastrophes naturelles.

Cette victoire donne aussi, sur la forme, l’impression d’un triomphe de la vulgarité. Les écarts de langage excessifs et répétés de Donald Trump, qui pourraient chez nous disqualifier un candidat, ont galvanisé génère les « pro-Trump »…

 

Son colistier et futur Vice-président, J. D. Vance, loin de freiner les ardeurs de son leader, y est allé également de son couplet en qualifiant la candidate Kamala Harris de « trash » durant un meeting.

 

Mais les Américains semblent pardonner les dérapages et s’accommoder d’un personnage politique non conventionnel qui leur promet de gouverner uniquement selon les intérêts nationaux américains.

 

Cela représente un réel risque de fracture pour l’Europe, dans un contexte où la guerre fait rage sur notre continent.

 

Donald Trump a régulièrement menacé de se mettre en retrait de l’OTAN, de faire cesser (voire de se faire rembourser) le soutien américain à l’Ukraine, de sortir de l’Accord de Paris, ou encore d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations.

 

Finalement, le seul intérêt de cette victoire est qu’elle est nette et ne génèrera pas de contestations.

 

L’Europe doit maintenant prendre ses responsabilités.

 

Les dirigeants européens doivent œuvrer en faveur d’une plus grande souveraineté économique et sécuritaire, sans attendre l’entrée en fonctions du 47e Président des États-Unis.

 

Quant à nous Français, prenons garde de ne pas être les suivants sur la liste de cette contamination populiste qui touche de plus en plus de pays…