Le narcotrafic touche nos territoires, et la riposte s’organise
Sébastien Dolozilek, Adjoint au maire d’Auxerre chargé de la sécurité, la tranquillité publique et des quartiers
Le narcotrafic n’est plus l’apanage des grandes métropoles. Longtemps cantonné loin de nos territoires périurbains, ce fléau du trafic de stupéfiants gangrène les villes de taille moyenne, comme nos villages.
La manne financière générée par ces trafics entraîne une violence sans limite et l’utilisation d’armes à feu qui commencent à animer les faits divers de la presse locale.
La politique volontariste du ministre de l’Intérieur et du garde des Sceaux se traduit sur Auxerre par une augmentation de 62 % des interpellations d’usagers de stupéfiants depuis le début de l’année 2025.
En lien avec les acteurs de la sécurité (directeur de cabinet de la préfecture, procureur de la République et le directeur interdépartemental de la Police nationale), nous animons depuis 4 ans un comité local de sécurité et de prévention de la délinquance qui se réunit annuellement pour faire le bilan de l’année et projeter des perspectives pour l’année à venir.
De façon plus opérationnelle, le groupement local de traitement de la délinquance traite trimestriellement les dossiers de ce type. Cette transversalité et ce partage d’information permettent aux différents acteurs d’être plus réactifs et efficients de la connaissance d’un trafic au jugement prononcé.
La prévention est présente également au travers des informations dispensées dans les établissements scolaires par la Police nationale et par le biais des associations. Le démantèlement des lieux de trafic se poursuit pour éviter l’enracinement de la drogue dans nos quartiers. Mais aujourd’hui la vente de stupéfiants se diversifie, se modernise en utilisant largement les réseaux sociaux.
Face à ce constat, la fatalité ne doit jamais être une réponse. L’éducation de nos jeunes doit être la première solution pour préparer l’avenir. La résilience collective doit aussi être la clé pour sortir nos territoires de ce drame. Les acteurs que sont le préfet, les forces de l’ordre, les associations, les services de santé, l’Éducation nationale, la justice et les élus se doivent d’agir ensemble et de façon coordonnée pour éradiquer la drogue de nos villes.
C’est l’objectif que nous nous sommes fixés modestement ici à Auxerre.