Pétition contre la loi Duplomb-Ménonville : répondre aux inquiétudes

Franck Menonville, Sénateur de la Meuse, Conseiller municipal de Stainville, agriculteur et co-auteur de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur

 

Face à la pétition contre la loi Duplomb-Ménonville, qui a recueilli plus de 1,8 million de signatures, je tiens tout d’abord à dire que j’entends pleinement les inquiétudes de nos concitoyens.

En tant que co-auteur de cette loi, mon objectif est simplement d’harmoniser l’agriculture française avec les normes européennes.

 

Cette loi ne révolutionne pas notre modèle agricole : elle vise uniquement à supprimer les surtranspositions inutiles des normes européennes, ces contraintes administratives supplémentaires qui pénalisent injustement les agriculteurs français sans améliorer la sécurité sanitaire.

 

Soyons clairs : les contrôles et les exigences réglementaires en France resteront parmi les plus élevés au monde. C’est précisément cette rigueur qui garantit aujourd’hui l’excellence reconnue de notre agriculture.

 

Ne nous trompons pas de combat : nos agriculteurs français sont des travailleurs irréprochables, soumis à un cahier des charges strict, respectueux de l’environnement et de la santé. Or, chaque année, nous importons massivement des produits agricoles en provenance de pays comme le Brésil ou la Turquie, produits selon des normes bien inférieures aux nôtres, parfois avec des substances interdites en France depuis plus de 30 ans. Pourquoi accepter ces importations alors que nous pouvons produire bien mieux chez nous ?

 

En tant que co-auteur de cette loi, je reconnais volontiers que nous aurions dû être plus pédagogiques dès le départ, pour éviter les malentendus et les inquiétudes légitimes. Cette pétition et le débat qui pourrait en découler à l’Assemblée nationale seront l’occasion pour nous de mieux expliquer les enjeux réels de cette loi.

 

Je rappelle d’ailleurs que la gauche à l’Assemblée nationale a fait le choix de l’obstruction parlementaire en déposant plus de 3000 amendements, empêchant une véritable discussion de fond dans l’hémicycle. Ce n’est pas ainsi que l’on sert l’intérêt général. Au Sénat, grâce à un débat constructif et responsable, la loi a pu être adoptée sereinement.

 

Notre objectif commun est clair : soutenir une agriculture française durable, respectueuse de notre santé et de l’environnement, et éviter la dépendance croissante aux importations produites dans des conditions que nous refusons chez nous.