Réponse à la déclaration de politique générale du Premier ministre : un besoin de méthode
Christophe Naegelen, Député du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) à l’Assemblée nationale et Conseil régional Grand Est
Voilà maintenant plus d’un mois que l’Assemblée nationale, ou plutôt notre pays tout entier tourne au ralenti. Nous payons encore les conséquences de la dissolution catastrophique de 2024 accentuée par un état désastreux de nos finances publiques.
Cette dissolution est un bon exemple de décisions solitaires et déconnectées du terrain qui nous mènent à des situations inextricables. Le pays a besoin de confiance et de stabilité, seules conditions d’une relance efficace de notre économie et de la consommation.
Le mode de fonctionnement du groupe LIOT à l’Assemblée nationale, dont les députés UDI siègent, est un savant mélange d’équilibre, d’indépendance et d’écoute réciproque afin de faire émerger un compromis, ce qui semble être la bonne méthode pour créer des débats apaisés.
Les députés LIOT sont constructifs, et bien que dans l’opposition, nous n’hésitons jamais à soutenir des propositions de lois qui nous paraissent intéressantes pour plus de justice fiscale et sociale, un renforcement des autonomies des collectivités territoriales et une prudence budgétaire. D’ailleurs le Premier ministre ne s’est pas trompé puisqu’il a confié à Laurent Panifous, jusque-là président du groupe LIOT, le ministère des Relations avec le Parlement.
Le groupe LIOT a été le premier à en demander la suspension et à proposer la tenue d’une conférence de financement parce que c’est un impératif non seulement démocratique, mais aussi économique, tant le coût de la censure et de la dissolution serait largement supérieur (de l’ordre de 15 milliards d’euros) à celui de cette suspension.
Nous laissons maintenant à la future élection présidentielle le soin de trancher cette question.
Le travail est une des valeurs que porte le groupe LIOT, il doit payer, émanciper et être considéré dans ce qu’il apporte à la société. Dans le cadre de l’étude et du vote du Projet de Loi de Finances pour 2026, les députés, que je représente, seront forces de proposition et aussi un soutien loyal, mais indépendant quand les propositions d’amendements nous sembleront intéressantes pour notre pays.

