Tourisme côtier : les défis de l’équilibre

Gilles Cima, Adjoint au maire de Cannes en charge de l’attractivité et de la qualité de vie

 

Cannes est historiquement une ville d’accueil. Le tourisme compte pour une part importante de la valeur ajoutée estimée à 50 % du produit économique local. L’industrie satellitaire et les industries créatives complètent ce panorama.

Avec 3 943 000 nuitées en 2024, le tourisme évolue sur un sentier de croissance stimulé par trois facteurs interdépendants. Le premier tient à la prospérité de l’événementiel professionnel portée tout au long de l’année par le Palais des Festivals et des Congrès. Le second renvoie au continuum d’investissements municipaux pour embellir, sécuriser et animer la destination dans une logique de promotion de la culture et d’exigence environnementale.

 

La requalification de l’offre hôtelière, le renouvellement de l’offre de restauration et de divertissement assurés par les opérateurs privés renforcent cet ensemble. Les spécificités de ce modèle font de Cannes l’une des premières villes côtières labellisées « Destination Innovante Durable Iso 20121 ». Des pics d’activité surviennent inévitablement sans qu’ils se limitent à la saison estivale.

 

Il ne faut pas freiner l’attractivité, mais la piloter. Je crois en un tourisme opportunément réparti dans le temps, respectueux du littoral et de la qualité de vie. Cela suppose des choix clairs : limiter l’étalement urbain, protéger les zones naturelles, investir dans la thalassothermie, réguler l’activité maritime…

 

Le tourisme ne doit jamais évincer les habitants et il faut veiller à l’équilibre de longue période entre résidences principales et secondaires. À Cannes, il est immuable depuis 20 ans. Une municipalité peut beaucoup, pas tout. L’implication permanente des socioprofessionnels offre la garantie d’une vision durable partagée, inscrite dans une charte d’engagements mutuels.