Vigilance climatique pour nos Outre-mer

Éric Hélard, Secrétaire national UDI aux Outre-mer

 

Depuis sa création, l’UDI a placé le climat au cœur de ses préoccupations. Notre Président, Hervé Marseille, est attentif à la situation de nos territoires ultra-marins et à l’écoute de ses élus.

La récente publication du Rapport du Réseau Action Climat sur les conséquences du changement climatique dans onze territoires d’Outre-mer ne peut donc que nous interpeller. Le plus injuste est que ces territoires subissent brutalement les effets de cette évolution en y ayant très peu contribué.

 

Or 2,7 millions de nos compatriotes y vivent sur près de 18 % de la surface totale du territoire national.

 

L’actualité récente nous montre hélas que les cyclones, Chido à Mayotte ou Irma à Saint-Martin, sont déjà une réalité pour des populations souvent en état de fragilité sociale.

 

Nous allons subir une intensification des cyclones tropicaux, une élévation inéluctable du niveau de la mer avec un recul du trait de côte menaçant de vastes zones habitées, la disparition accélérée des récifs coralliens avec des conséquences sur la biodiversité.

 

Les sécheresses seront longues et sévères, compromettant l’accès à l’eau et les cultures agricoles. Comment ne pas s’alarmer ?

 

Si ces territoires ont leurs propres spécificités géographiques et culturelles, ils partagent un point commun : leur fragilité face aux impacts du changement climatique du fait de leur exposition naturelle, mais aussi à cause de facteurs aggravants telles les inégalités sociales plus marquées que dans l’hexagone.

 

Alors que faire ? Face à l’ampleur des défis, l’adaptation devient un impératif absolu. On ne peut se contenter d’agir dans l’urgence dès qu’un drame survient. Les autorités gouvernementales doivent renforcer le soutien aux territoires d’Outre-mer en déployant des moyens financiers à la hauteur des enjeux, en renforçant les politiques de prévention des risques, en définissant des politiques climatiques coconstruites à l’échelle locale avec les élus et les initiatives citoyennes. Il n’y a pas de fatalité : il et encore possible de sauver nos territoires. Agissons !