ZFE, justice sociale et cohésion nationale : pour une écologie de la confiance

Jean-Paul Fontaine, Conseiller régional des Hauts-de-France, Vice-président de la Communauté d’agglomération du Douaisis (DOUAISIS AGGLO) et Maire de Lallaing (59)

L’avenir des zones à faibles émissions (ZFE) suscite des crispations croissantes. Les ajustements récents du cadre législatif relancent un débat essentiel : comment conjuguer impératif écologique et justice sociale ?

Comment éviter qu’une mesure de santé publique ne devienne un marqueur d’inégalités territoriales, entre centres urbains bien desservis et périphéries dépendantes de la voiture ?

 

À l’UDI, nous portons une écologie de la confiance : une écologie de terrain, bâtie sur l’innovation, la proximité et le respect des équilibres locaux. Une écologie qui fédère, plutôt qu’elle ne divise.

 

Les Français ne tournent pas le dos à l’écologie. Ce qu’ils rejettent, c’est l’écologie punitive et dogmatique. Et sur le terrain, les choses bougent : les industriels s’engagent dans la décarbonation, l’économie circulaire, l’hydrogène, etc. Les Hauts-de-France, notamment, voient émerger des filières stratégiques grâce à l’implantation de gigafactories : AESC dans le Douaisis, ACC à Douvrin ou Verkor à Dunkerque. Ces investissements en faveur d’une « Vallée de la batterie » dessinent une nouvelle ère de résilience, à la fois sociale, compétitive et environnementale.

 

Cette écologie de la confiance doit prendre racine dans nos territoires. Le Plan Climat Air Énergie Territorial 2030–2050 peut devenir en ce sens un levier d’action puissant en faveur de la massification de la rénovation énergétique, du développement de communautés locales d’énergie, de la mutualisation des mobilités propres et des données environnementales partagées pour guider les politiques locales.

 

Pour réussir, il faut donc redonner aux élus locaux des marges d’action concrètes. Sortons enfin de cette logique jacobine et faisons davantage confiance aux projets de territoires et aux initiatives locales.

 

L’agriculture, quant à elle, ne peut être l’angle mort de cette transition. Elle doit en être une partie intégrante, via l’agrivoltaïque, la méthanisation collective ou encore les circuits courts appuyés par les marchés publics. Défendre une agriculture innovante est la clef pour reconquérir notre souveraineté alimentaire.

 

L’UDI, parti éminemment écologiste et girondin, propose une transition responsable et fédératrice. C’est cette voie responsable que nous pouvons proposer de tracer ensemble.