Parmi les sources d’insatisfaction des maires, ils sont 51% à dénoncer le manque de directives claires et cohérentes de la part de l’Etat et 29% de la part des ARS. Quelles leçons tirez-vous de l’enquête du Cevipof auprès des maires ?
Olivier Henno : Alors que la deuxième vague épidémique frappe notre pays, il est incontestable que la crise que nous traversons est l’une des plus graves depuis plusieurs décennies. Les traces qu’elle laissera seront indélébiles. Près d’un an après les prémisses de cette pandémie, nous commençons tout juste à en tirer des leçons. Il serait trop facile de jeter l’opprobre sur la gestion de la première vague puisque nous ne connaissions rien du virus que nous affrontions. En revanche, la gestion de la seconde vague a pu donner l’impression à nos concitoyens que nous n’avions pas tiré les enseignements de la première. J’en veux pour preuve la décision incompréhensible de fermer les commerces de proximité dits « non essentiels » alors que le Gouvernement avait eu tout l’été pour définir un protocole d’accueil dans ces lieux.
Pour répondre à cette crise, l’UDI propose plus décentralisation. Quelles sont vos propositions ?
Olivier Henno : Le Gouvernement ne peut pas réussir la sortie de l’épidémie quand près de la moitié des maires de France (48%) se considèrent mal associés à la gestion de la crise. Le Président de la République avait promis avoir tiré les enseignements de la première vague et que les élus locaux seraient associés dans le futur. Promesse aussitôt envolée ! L’UDI est le parti des territoires. Nous défendons une gestion décentralisée dans lequel l’Etat se recentrerait sur ses missions essentielles. Notre Président, Jean-Christophe Lagarde, a plaidé auprès du Premier Ministre pour que la gestion se fasse à l’échelon local en s’appuyant sur le couple maire-préfet qui démontre son efficacité à chaque fois que la relation repose sur la confiance. Cette étude confirme d’ailleurs que 64% des maires estiment efficace leur collaboration avec le Préfet.