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INTERVIEW – Avec Jean-Christophe Lagarde et 600 autres élus centristes de l’UDI, Laurent Hénart, le président du Parti radical, a annoncé mercredi son ralliement à Alain Juppé. Il s’explique auprès du JDD.

[/vc_column_text][vc_button link= »url:http%3A%2F%2Fwww.lejdd.fr%2FPolitique%2FHenart-Juppe-refuse-de-chasser-sur-les-terres-du-FN-et-ca-convient-aux-radicaux-816658||| »]Lire l’interview dans Le JDD[/vc_button][vc_column_text]

Vous avez toujours critiqué le principe des primaires. Vous prenez pourtant position aujourd’hui dans le débat public…
J’assume ma position : le système de la Ve République permet une élection présidentielle directe et les primaires sont un écran, une présélection qui contredit cet esprit de la Constitution. Cela dit, le mécanisme est là, il existe. Et l’ambiance du pays s’est dégradée sur les plans social et moral. Le débat politique s’électrise, il devient plus violent et contradictoire. Il est donc de mon devoir, en tant qu’élu, de prendre position et d’appeler les Français à faire le bon choix dès la primaire.

Vous avez annoncé vouloir soutenir Alain Juppé. Avez-vous posé des conditions à ce ralliement?
Nous ne sommes pas dans une négociation de marchands de tapis. Tous les radicaux, comme l’ensemble des Français à en croire les sondages, veulent tourner la page François Hollande. Il y a besoin d’une alternance tout en évitant le risque frontiste. Et le meilleur candidat pour cela, c’est Alain Juppé. La façon qu’il a de combattre l’extrême droite – il refuse de chasser sur les terres du FN – convient aux radicaux.

Alain Juppé n’est pas un candidat centriste. Vous pourriez critiquer certaines de ses propositions, notamment sur les prestations sociales…
Nous avons comparé nos propositions à celles des candidats à la primaire et c’est avec lui que nous avons le plus de convergences. Il a même repris des idées que nous défendons depuis longtemps. Entre autres exemples, il défend la mise en place d’un code de laïcité dès le début du quinquennat ou encore l’instauration d’une TVA sociale qui permettrait de financer notre système de protection sociale. Deux propositions que nous faisons depuis déjà dix ans.

L’UDI ne présentera donc aucun candidat à la présidentielle. A moins que François Bayrou ne se présente en cas de défaite d’Alain Juppé, les centristes seront donc absents de ce scrutin. L’UDI risque-t-elle de devenir inaudible?
Nous serons audibles sur le fond, par nos propositions. Après, il y a l’enjeu majeur des législatives. Dans cette optique, la recomposition politique sera incontournable et s’amorcera dès la présidentielle. La raison est simple : il risque d’y avoir des triangulaires (gauche/droite/FN) au second tour dans deux circonscriptions sur trois. Le scrutin de juin est donc à haut risque car il peut aboutir à une majorité parlementaire introuvable. Il va donc falloir réunir des gens qui s’opposent selon les clivages politiques mais qui sont d’accord sur l’essentiel. C’est le rôle des radicaux, et de tous les centristes, de faire le lien entre une partie de la gauche et une partie de la droite. C’est le seul moyen de prévenir une crise institutionnelle majeure.

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